Volcans Acatenango et Fuego
Après le volcan Pacaya, je voulais m'attaquer au volcan Acatenango. Son sommet culmine à 3880 mètres soit presque 1300 mètres plus haut que Pacaya. Cette fois, je ne pouvais faire l'ascension de ce volcan sans avoir l'équipement approprié. Je me suis donc rendu dans le village de San Juan Calderas.
Au village, je suis tombé par accident sur l'association de guides Aprode en cherchant une autre association. Le bureau de l'association est en fait la maison d'une famille bien sympathique et c'est avec eux que j'ai fait l'ascension d'Acatenango.
Mon séjour avec la famille et mon ascension du volcan sont deux points forts de ma visite au Guatemala. Dans les lignes qui suivent, je vous raconte mon expérience dans cette superbe région.
Séjour avec la famille d'Ovidio et de Rosa
À mon arrivée au village, je cherchais un autre endroit, mais je suis tombé par hasard sur Ovidio. Nous avons commencé à jaser et c'est alors que j'ai appris qu'il était le vice-président de l'association de guides Aprode et aussi le père d'une famille de 6 enfants. Il m'a invité dans sa maison (c'est aussi le bureau de l'association) et m'a offert les repas et un lit où dormir avant et après ma randonnée sur l'Acatenango.
Via l'association, j'ai pu louer un sac à dos et des vêtements plus chaud afin de pouvoir passer une nuit en haut du volcan. Les nuits sont presque à zéro, alors il faut être bien équipé.
En plus de ce petit jardin, la famille possède quelques terres sur le flanc des collines avoisinantes où ils cultivent beaucoup de légumes. Une grande partie de la nourriture que j'ai mangée avec eux provenait de leur terre.
Voici une partie de la famille. Ovidio, Rosa et l'un de leurs fils, Alvin.
Ascension de l'Acatenango
Voici mon guide, Pablo. J'ai fait l'ascension avec mon guide privé. Bien attendu, il y avait beaucoup d'autres groupes, mais cela m'a permis de m'arrêter aussi souvent que je le voulais pour faire des photos.
Pablo, jeune homme de 27 ans avec un enfant, est très sympathique et ce fut une belle expérience de faire la randonnée avec lui. La montée m'a pris environ 4.5 heures jusqu'au campement, c'est dans la moyenne.
Il y avait beaucoup de fleurs tout le long de la randonnée.
Au campement
Depuis le campement, on a une vue directe sur le volcan Fuego qui est à moins de 3 kilomètres à vol d'oiseau. Tout le long de la montée, nous étions dans les nuages et on ne voyait pas le volcan Fuego. Par chance, en fin de journée les nuages ont commencé à disparaître. Le volcan Fuego était toujours caché par les nuages, mais on voyait l'épaisse fumée qui dégageait après chaque explosion.
Une image vaut mille mots, mais elle ne vaut pas mille sons. À chaque explosion, on entend un grand vrombissement du volcan, puis la lave qui déboule le long de la paroi du volcan. Cela fait penser à un éboulement de roches. Contrairement à Pacaya, le bruit de Fuego était plus fort et plus impressionnant.
En fin d'après-midi, nous faisons une petite balade jusqu'à un superbe point de vue sur le volcan et nous attendons et espérons que les nuages disparaissent. Voilà, quelques minutes avant le coucher du soleil, le volcan apparaît dans toute sa splendeur.
Le soleil se couche et la noirceur avance lentement. On attend des bruits ressemblant à des coups de tonnerre. Est-ce le volcan qui s'agite? Non, avec l'obscurité, on distingue bel et bien les éclairs plus bas sur le flanc de la montagne. Des nuages menaçants montent lentement les pentes du volcan et on dirait bien qu'une tempête approche. Je sers le trépied et l'appareil photo et nous rebroussons chemin vers le campement.
Nous n'avons que 30 minutes à parcourir avant de retrouver le campement, mais les nuages sont plus rapides que nous. Il commence à pleuvoir et nous accélérons le pas. Nous courrons pendant un moment et quelques minutes avant d'arriver à la tente, la pluie se met à tomber fortement. Les dernières cinq minutes se font sous une forte pluie et nous sommes passablement mouillés.
Nous allons rejoindre un autre guide de la même association avec deux voyageuses et nous faisons un souper en groupe. Les guides ont préparé un bon feu et nous pouvons nous sécher, par la suite nous dégustons un très bon repas.
La pluie continue pendant près de deux heures. C'est un peu décourageant. Fatigué, tout le monde va à sa tente pour dormir. Un peu déçu, car je n'ai pas vu le volcan de nuit. Étendu dans la tente, j'entends les explosions et je n'arrive pas à dormir. Je veux voir le volcan. Après un certain temps, la pluie cesse et je regarde à l'extérieur. Oh surprise, le temps est parfaitement clair.
Étoiles, ville dans la plaine, les volcans Pacaya et Agua au loin, Fuego en feu. Quel spectacle !
Explosions et lave pendant la nuit
Il y a deux raisons pour lesquelles les gens ne dorment pas lors d'une ascension sur l'Acatenango. Soit les gens ont froid et n'arrivent pas à dormir, soit ils restent éveillés afin d'avoir la chance de voir Fuego en éruption. En regardant les photos, l'option qui s'applique à moi est évidente.
Sur la photo adjacente, on peut voir le volcan Agua avec des lumières. Au sommet, il y a des antennes avec quelques lumières. À droite, on peut voir le volcan Pacaya en feu. C'est le volcan que j'ai visité dans l'article précédent.
Ensuite, c'est autour du volcan Fuego d'offrir un spectacle extraordinaire. Je n'ai pas fini ce voyage, mais ce sera sûrement le plus beau spectacle de tout le voyage.
Le beau temps n'a duré que deux heures environ. Il y a eu quatre explosions qui durent environ une minute. Chaque photo a un temps d'exposition de l'ordre de une minute également. Alors, il faut être prêt et vous comprendrez qu'on ne peut pas faire des dizaines de photos.
Il faisait froid et j'ai attrapé un bon rhume par la suite. Est-ce que ça valait la peine de tomber malade? Oh que oui!
Le sommet à l'aube
Après que les nuages soient revenus, je m'étends dans la tente. Chaque heure, je mets une alarme pour me réveiller afin de voir si on voit le volcan. Pas de chance.
Fatigué et n'ayant pratiquement pas dormi, je me lève à 3 h et je sors de la tente. Encore des nuages. Vers 3h30, mon guide et moi commençons notre ascension vers le sommet de l'Acatenango. C'est une montée d'environ 90 minutes dans la roche volcanique granuleuse et sous un vent glacial. Mais plus nous montons, plus le temps s'éclaircit. Une fois au sommet, le temps est parfaitement clair.
Je suis prêt à faire des photos. Le trépied et la caméra sont installés et j'attends la prochaine éruption. Je suis complètement gelé à rester assis derrière l'appareil photo. Malheureusement, il n'y aura pas d'explosions avant le lever du soleil.
Les premières éruptions se font tardivement. On ne voit plus la lave, mais les émanations de fumée sont impressionnantes.
Au campement, après l'aube
Nous sommes de retour au campement pour le déjeuner. Après un court temps, Fuego s'active et il y a plusieurs éruptions consécutives.