Dorzé et Chencha
Dorzé est le nom d'un village, mais aussi le nom d'une tribu d'Éthiopie. Ce peuple vit dans les montagnes Guge et la caractéristique la plus frappante de ces gens est leur maison en forme de ruche d'abeille géante. Les Dorzé sont en général des fermiers habiles qui savent pratiquer une agriculture tout en évitant l'érosion des sols.
Nous avons fait une visite guidée près du village de Dorzé afin de connaître leur culture.
Certains coins de la région sont moins typiques. Ici, la modernité a fait en sorte que les huttes en forme de ruche ont été remplacées par des maisons plus modernes... mais beaucoup moins belles.
Malgré tout, une majorité des habitations est toujours de style traditionnel.
Notre tour de la culture Dorzé commence devant ces maisons typiques de cette culture.
Ces maisons ont une durée de vie de 50-60 ans. À l'intérieur, un feu de bois est allumé régulièrement. La fumée qui se dégage imprègne la toiture de suie et empêche les termites de venir dévorer la maison. Cependant, le bas de la maison n'est pas protégé et les termites peuvent donc se régaler. Donc, au fil des ans la maison rapetisse et la porte est refaite au besoin. Quand la maison devient trop petite, elle sert comme cuisine ou bien pour les couples (la maison de gauche sur la photo). C'est quand même ingénieux!
Voici un intérieur traditionnel avec le feu protégeant la maison et fournissant la chaleur en raison des nuits fraîches.
Dans les prochaines images, on voit les gens qui préparent le pain que les Dorzé mangent quotidiennement. Il est fait à partir d'un faux bananier (une plante comparable au bananier, mais qui ne produit pas de bananes).
Une pulpe est obtenue en grattant l'intérieur du faux bananier. Cette pulpe fermente pendant 3 semaines avant d'être cuite sur un feu. Il en résulte une bonne galette de pain très dense qui se mange avec une sauce piquante ou du miel d'abeille.
La culture Dorzé est reconnue pour son excellence dans le tissage. Dans cette culture, les femmes performent la première étape du tissage. Elles prennent le coton, le démêlent et forment de petites pelotes de fil.
À partir de ce moment, ce sont les hommes qui prennent la relève et font le tissage des foulards et étoffes. Dans la photo, cet homme prend tous les petits bouts de fil que la femme a préparés et en fait un grand fil solide et long.