Autres sites dans le nord
Parc national Volcan Isluga
Petite église isolée dans le milieu de nulle part. Il n'y avait personne dans les parages.
Village de Isluga
Le village de Isluga est abandonné pendant une bonne partie de l'année. Il serait utilisé de temps à autre pour des cérémonies religieuses par les familles nomades vivant avec leur troupeau sur les terres environnantes.
L'église date du 17e siècle et elle a été construite en briques de terre cuite.
Cariquima
J'ai passé une nuit dans ce petit village de montagne.
Route de Colchane au Salar de Huasco
Et voilà, j'ai battu mon record d'altitude avec la moto.
La nouvelle marque à battre est de 5075 mètres.
Termas de Lirima
Lirima est un joli endroit avec plusieurs bassins naturels avec des sources très chaudes. Il est interdit de se baigner dans la plupart de ces basins afin de préserver leur beauté naturelle fragile.
Un seul basin a été aménagé pour la baignade.
Salar de Huasco
Le salar de Huasco, à une altitude de 4000 mètres, est une zone humide très importante pour les flamants et les vigognes. Le lac est alimenté par des nappes aquifères salées très prisées des animaux. En plus, ces sources d'eau sont très chaudes.
Je passe une nuit en camping sauvage autour du salar, puis je retourne vers la côte. J'aurais bien continué vers le sud, dans les montagnes, mais je n'ai pas assez d'essence pour continuer. Je n'ai pas le choix.
Il y a beaucoup de flamants à cet endroit, car il y a une source d'eau chaude qui jaillit de la terre à quelques mètres de cet endroit.
Une surprise à l'heure du départ
Au matin, après une bonne nuit près du salar, je profite du soleil pour me réchauffer tout en prenant un excellent déjeuner de céréale. Lorsque je suis à une altitude élevée (4000 mètres, dans ce cas-ci) ou que la température est froide, je prends toujours quelques minutes pour démarrer la moto avant le départ afin qu'elle se réchauffe un peu. Ce matin n'était pas différent.
Entre deux bouchées de céréales, je démarre la moto et je la laisse rouler un peu. Je mange encore un peu plus et je regarde le paysage. Puis, après environ 1 minute, je m'aperçois que la moto perd de l'huile. Catastrophe, j'éteins la moto à tout de vitesse et je commence à évaluer les dégâts...
L'huile s'est échappée par le couvercle qui recouvre le filtre à l'huile. Regardez la photo, vous pouvez voir l'huile qui a éclaboussé la moto. Rien ne semble brisé, mais en fait une des trois vis est défectueuse. Elle s'est carrément désintégrée; lorsque je la retire, je constate que les filets de la vis se défont. Est-ce que c'est la vis qui est brisée ou bien le châssis lui-même? Pour le moment, peu importe, je dois me sortir de ce pétrin.
Je commence par regarder si je peux trouver une vis neuve dans ma trousse de réparation, mais malheureusement je ne trouve rien. Donc, impossible de faire une réparation d'urgence. Même si j'aurais pu le faire, je n'avais pas assez d'huile additionnelle pour remplacer celle que j'ai perdue.
Je dois maintenant faire un petit retour en arrière et revenir à la ville d'Arica, le premier endroit où je me suis arrêté après avoir traversé la frontière depuis le Pérou. À l'hôtel où je campais, j'ai rencontré trois motards chiliens qui demeurent à Iquique. Ils m'ont invité à les joindre et à partager leur bouffe cuite sur le barbecue et quelques bières. Ils étaient très sympathiques. Un des motards m'a donné ses coordonnées et m'a dit que si j'avais besoin d'aide, de ne pas hésiter à l'appeler. Souvent, je ne garde pas contact avec les gens, surtout quand je pense que je ne vais jamais les revoir... Cette fois-ci, j'ai tout de même gardé ses coordonnées.
Revenons au moment présent. Pour me sortir du pétrin, j'essaie de contacter Oscar, le motard d'Iquique que j'ai rencontré il y a quelques semaines. Mon téléphone n'a plus que 25% de sa charge et il faut donc que je puisse le rejoindre le plus vite possible avant de ne plus avoir aucun moyen de communication (en fait, j'ai aussi mon appareil satellite Inreach avec lequel je pourrais envoyer des messages). Comble de chance, il y a un faible signal dans ce coin reculé de l'arrière-pays. La force du signal oscille en une et deux barres sur cinq.
Je réussis à envoyer un message sur WhatsApp et j'obtiens une réponse dans les minutes suivantes: “J'arrive, je vais être là dans trois ou quatre heures avec une fourgonnette pour transporter la moto vers Iquique”. Wow! Je suis sauvé. Il n'a pas hésité à s'absenter du travail pour venir m'aider; je suis à près de 170 kilomètres d'Iquique.
Je n'ai malheureusement pas pris de photos de mon sauvetage...