L'extrême nord de la Bolivie
L'extrême nord de la Bolivie fut intéressant malgré la chaleur accablante, l'humidité et la poussière sur les routes. Avec des températures oscillant autour de 35 degrés Celsius, il m'était très pénible de faire de petites randonnées, ou même juste aller dans le marché d'une ville. Malgré tout, voici quelques endroits que j'ai aimés.
Piste de Guayaramerín à Cahuela Esperanza
La piste menant à Cahuela Esperanza est surnommée la Ruta de la Goma ou la route du caoutchouc. J'ai bien aimé la traversée de la rivière Yata à l'aide d'une barge.
Chaque barge est spécifique à un type de véhicule. Je ne pouvais pas traverser en même temps que le camion et je devais utiliser la petite barge à moto...
Cahuela Esperanza
Ce village fut autrefois le centre de l'empire du magnat bolivien Nicolás Suárez Callaú qui fit fortune durant l'époque surnommée 'la fièvre du caoutchouc'.
Le boom du caoutchouc a été une période importante de l'histoire pour les pays possédant des terres amazoniennes, comme le Brésil, la Bolivie, le Pérou, la Colombie et l’Équateur. L'extraction et la commercialisation du caoutchouc apportèrent une grande richesse à la région, mais aussi beaucoup de transformations sociales et environnementales. Plusieurs villes de l'Amazonie se sont grandement développées durant cette période telle qu'Iquitos au Pérou, Belém do Pará et Manaus au Brésil. La fièvre du caoutchouc connut son apogée entre 1879 et 1912.
En 20 ans, le magnat Nicolás Suárez Callaú réussit à contrôler 60% de la production du caoutchouc de la Bolivie. Sur un territoire de 64 000 km2 s'étendant de Cobija à Guayaramerín, plus de 2000 employés surveillaient des milliers de seringueros (ouvrier chargé de la collecte du latex). Cet entrepreneur était extrêmement riche et possédait 50 000 têtes de bétail et six bateaux à vapeur. Après la fin du boom du caoutchouc, son empire commença à décliner pour éventuellement disparaître complètement vers 1940. Le déclin débuta avec la concurrence asiatique, puis l'invention du caoutchouc synthétique.
De nos jours, il est toujours possible de voir d'anciens édifices reflétant la gloire et la richesse passées de Cahuela Esperanza, mais malheureusement, tout est à l'abandon et le gouvernement ne fait rien afin de préserver l'histoire du village. Les villageois d'aujourd'hui semblent pauvres et vivent dans des maisons délabrées.
Riberalta
Tumichucua
J'ai passé quelques jours à Tumichucua afin de faire relaxer et de me balader en canoë sur le lac Tumichucua. La région est jolie et avec le lac, la température ambiante est plus tolérable.
Au village, je suis resté avec une famille locale, dans la chambre d'un enfant maintenant adulte et qui a quitté le nid familial.